Une nouvelle saison galère pour City ?

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 La défaite cinglante 3-1 à domicile face au Bayern Munich mercredi place déjà Manchester City au pied du mur: soit les Citizens apprennent enfin après ce revers, soit c'est une 3e saison européenne ratée d'affilée.
Jusque-là, la saison du champion d'Angleterre 2012 n'a en effet pas réellement basculé d'un côté, bon ou mauvais, comme cela semble déjà le cas chez le voisin d'United.
Certes, les Citizens ont déjoué dans les grandes largeurs face au Bayern, mais ce n'était ni plus ni moins que le champion d'Europe en titre en face.
L'an passé, Manchester avait perdu ses trois matches de C1 à l'extérieur et concédé trois nuls à domicile alors que cette année, il est déjà allé s'imposer à Plzen (3-0).
Il ne faut pas non plus oublier que City a fini dans la douleur le mandat de Mancini et que son remplaçant, tout expérimenté qu'il soit, découvre un nouveau pays.
Après la 2e défaite en championnat à Aston Villa alors que son équipe a mené deux fois au score, Manuel Pellegrini a ciblé le mental et la concentration comme principales raisons de l'inconstance chronique de ses hommes, qui oscillent encore trop entre le spectaculaire et le médiocre.
Impérial à domicile, City, 5e avec 10 points et donc encore dans le bon wagon, attend ainsi encore sa première victoire nationale à l'extérieur.
Groupe bancal
Difficile dans ce cas-là quand on est adepte du yo-yo d'imaginer se mettre aussi rapidement au niveau d'un des favoris européens alors que l'on n'a pas atteint les 8e lors des deux dernières saisons. Même quand on a encore dépensé cet été une belle enveloppe pour densifier son groupe.
"C'était un match important pour voir où on se situe, a d'ailleurs rappelé l'entraîneur après la défaite. On doit revoir un certain nombre de choses et on va essayer de le faire avec les joueurs avant d'affronter Everton".
Les retours prochains du défenseur Demichelis et surtout du meneur Silva pourraient secourir un groupe dont le plus grand défaut est d'être bancal.
Il y a en effet pléthore de milieux offensifs et d'attaquants, mais moins de candidats à la récupération et le technicien chilien de 60 ans, qui a remotivé Nasri et Dzeko, se retrouve à devoir faire jouer Fernandinho aux côtés de Touré.
Souvent seul dans son secteur, le grand Ivoirien, en très grande forme avant mercredi, est donc le principal élément stabilisateur et la plaque tournante entre défense et attaque.
Mais quand Pellegrini perd encore son duel à distance avec Guardiola qui a choisi de renforcer le milieu et d'évoluer sans réel avant-centre, cela s'avère problématique pour son équipe qui prend l'eau dans l'entre-jeu.
Pari de la fraîcheur
Le recentrage du travailleur Milner pourrait peut-être combler ce vide.
Alors que jusque-là le coach sud-américain a plutôt bien géré la richesse de son groupe en procédant à de bons arbitrages, il n'a pas été inspiré en relançant Clichy et Richards dans les couloirs alors que Zabaleta et Kolarov donnent entière satisfaction depuis août.
L'intention était bonne, mais pas le timing et Ribéry et Robben ont eu vite fait de mettre à mal son pari de la fraîcheur. Le technicien, qui s'inclue sûrement parmi ceux qui doivent tirer des leçons de la défaite, ne s'y risquera peut-être plus.
Le problème sur lequel Pellegrini aura peut-être finalement le moins de prise se situe dans son but. Car coutumier des boulettes avec l'Angleterre ou avant les rassemblements, Joe Hart a malheureusement récidivé pour la 3e fois depuis août.
Pellegrini va donc devoir s'employer pour que son gardien ne devienne pas la risée de tout le pays au risque de le fragiliser mentalement encore plus.


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