Battu par Toulouse (2-1), vendredi au stade
Geoffroy-Guichard, Saint-Etienne, qui défie Marseille mardi au Vélodrome
doit retrouver les équilibres entre attaque et défense qui faisaient sa
force en début d'année.
La perte sur le
marché des transferts de l'attaquant et meilleur buteur du club
Pierre-Eymerick Aubameyang (19 buts en L1 en 2012-13) et du milieu
international Josuah Guilavogui a provoqué une redistribution des cartes
dans l'organisation globale du onze de base.
La
saison dernière, notamment, l'entraîneur Christophe Galtier avait
adopté un 4-3-3 avec un entrejeu particulièrement travailleur dans
lequel Jérémy Clément, Guilavogui, Fabien Lemoine et Renaud Cohade se
partageaient le temps de jeu.
Hélas,
Clément, victime d'une double-fracture tibia-péroné de la jambe droite,
début mars, et qui était indéboulonnable, est encore loin d'avoir
retrouvé son meilleur niveau alors que Guilavogui, seul joueur qui
pouvait le remplacer dans un rôle de sentinelle, n'est plus là.
Lors
des trois derniers matches des Verts, Galtier a associé Lemoine à
Clément dans des rôles de milieux défensifs. Mais Benjamin Corgnet,
titularisé dans l'axe en soutien de l'attaquant de pointe, après avoir
erré sur les côtés, paraît beaucoup moins impliqué dans la récupération
du ballon que ne pourrait l'être Cohade, un joueur qui peut tenir un
rôle similaire.
Face à Bordeaux et
Valenciennes, deux adversaires qui ont affiché de grosses faiblesses
face à l'ASSE, ce dispositif a bien fonctionné. Mais cela n'a pas été le
cas contre Toulouse, une formation plus solide, notamment en seconde
période.
Outre le travail défensif
perfectible de Corgnet, celui de l'attaquant Romain Hamouma, bien qu'il
soit très percutant offensivement (3 buts en L1), voire celui de Franck
Tabanou, peuvent être aussi sujets à caution. Tout comme le pressing de
Mevlut Erding, nouvelle recrue, dont l'impact athlétique est bien
moindre que celui du Brésilien Brandao, actuellement blessé, qui gêne
beaucoup plus la relance des défenseurs adverses.
Un problème d'analyse
Une baisse de régime après la mi-temps contre le TFC a été notable et Galtier, à la sortie du match, concédait: "on ne peut pas toujours jouer sur le même rythme".
Un problème d'analyse
Une baisse de régime après la mi-temps contre le TFC a été notable et Galtier, à la sortie du match, concédait: "on ne peut pas toujours jouer sur le même rythme".
Ainsi, la gestion des temps forts et faibles, avec un pressing haut ou une défense basse, est à améliorer selon lui.
"Il
y a une telle envie d'avancer sur l'adversaire, d'aller chasser et de
harceler... Durant les cinq dernières minutes de la première période et
durant vingt minutes en seconde, nous avons eu un trou d'air",
souligne-t-il.
"Avec plus de reflexion et
de maîtrise, nous devons, dès lors que l'on n'est pas parvenu à aggraver
le score, former un bloc plus compact pour récupérer des efforts
fournis et terminer le match avec suffisamment d'énergie. Face à
Toulouse, ça n'a pas été le cas", reconnaît le technicien forézien qui
réfute ainsi l'idée d'un problème d'organisation.
"C'est
plutôt un problème d'analyse de la situation", dit-il. La sortie
prématurée du défenseur central Loïc Perrin, blessé au mollet gauche, a
été un handicap supplémentaire dans la clairvoyance pour maintenir un
bloc cohérent et peu d'espaces entre les lignes. Et cet élément clé sera
absent plusieurs semaines.