L'Inter et la Juventus se sont neutralisées (1-1) dans une affiche de la 3e journée du Championnat d'Italie pleine d'enseignements: si les doubles champions en titre restent les plus forts, les "Nerazzurri" sont coriaces.
Ce nul fait l'affaire de Naples, qui prend la tête de la Serie A
grâce à sa troisième victoire en trois matches, contre l'Atalanta
Bergame (2-0), signée Gonzalo Higuain et José Callejon, ses recrues
offensives, en forme avant de recevoir le Borussia Dortmund
vice-champion d'Europe, mercredi.
Si le
Napoli et la "Juve" semblent prêts pour la Ligue des champions, le
troisième club italien engagé, l'AC Milan, ne s'est sauvé que par
miracle au Torino (2-2). Dominés dans le jeu, menés 2-0, les "Rossoneri"
sont revenus sur un but chanceux de Sulley Muntari à trois minutes de
la fin et un penalty à la dernière seconde transformé par Mario
Balotelli (90+7), qui en est à 21 penalties marqués sur 21 tirés.
L'Inter
elle ne joue pas la C1, mais elle aurait le niveau. L'équipe de Walter
Mazzarri, en pleine reconstruction, a soutenu la comparaison avec celle
d'Antonio Conte, qui règne depuis deux ans sur la Serie A.Dans
ce match au sommet, tout s'est joué en deux minutes, puisque Arturo
Vidal (75) a répondu très vite à l'ouverture du score de Mauro Icardi
(73).
Placé un peu tôt dans la saison, ce "Derby d'Italie"
a tout de même offert un beau contraste entre deux façons d'aborder le
3-5-2. L'Inter de Mazzarri agresse au pressing et cherche à repartir en
contres éclairs, la Juve de Conte, pour la 100e fois sur le banc
"Bianconero" samedi, quadrille parfaitement le terrain et recherche le
contrôle du jeu.
Deux minutes de folie
Le harcèlement du porteur de ballon a posé des problèmes à la Juve, et les deux lignes très compactes de l'Inter repliée la gênait pour développer ses actions préférées: les lancements en profondeur pour les insertions des milieux. Les deux équipes se sont créées chacune leur lot d'occasions, un tir à angle fermé de Fredy Guarin pour l'Inter, ou une volée ripée de Paul Pogba pour Turin.
Le harcèlement du porteur de ballon a posé des problèmes à la Juve, et les deux lignes très compactes de l'Inter repliée la gênait pour développer ses actions préférées: les lancements en profondeur pour les insertions des milieux. Les deux équipes se sont créées chacune leur lot d'occasions, un tir à angle fermé de Fredy Guarin pour l'Inter, ou une volée ripée de Paul Pogba pour Turin.
Puis à
un quart d'heure de la fin deux minutes de folie ont failli faire
basculer la partie. Profitant d'un ballon perdu par Giorgio Chiellini,
Ricky Alvarez, ressuscité par Mazzarri, a parfaitement lancé Icardi pour
l'ouverture du score. Ce but était un joli coup de l'ex-entraîneur de
Naples, il venait tout juste de faire entrer Icardi (20 ans), un des
symboles du rajeunissement de l'Inter.
Mais
la Juve a réagi tout de suite, sur un débordement de Kwadwo Asamoah
servant Vidal. Au milieu de quatre intéristes, le Chilien s'est décalé
d'un coup de rein pour trouver la bonne position de tir et égaliser.
Vidal, patron du milieu avec Pogba, en est déjà à trois buts cette
saison. Carlos Tevez cette fois n'a pas marqué, malgré une balle de 2-1
en toute fin de match.
Le match nul est
juste, la Juve avait plus de talent, et l'Inter plus de fraîcheur
physique. La "Vieille Dame" doit en garder sous le pied pour le
déplacement à Copenhague, mardi.

